Le service militaire et les dispenses

En 1884, on était encore sous le régime de la loi du 27 juillet 1872, qui prévoyait certes un tirage au sort, mais uniquement pour déterminer la durée effective du service, service que tout le monde faisait (sauf les exemptés et les dispensés, cela va de soi) :
- 6 mois pour ceux qui tiraient un bon numéro et avaient un degré d'instruction suffisant ;
- 1 an pour les bons numéros "normaux" ;
- 2 ans pour les bons numéros ne sachant ni lire ni écrire ;
- 5 ans pour les mauvais numéros.
Les "bons numéros" étaient ceux en queue de liste ; les "mauvais numéros ceux en tête de liste.
La proportion de ceux qui étaient renvoyés chez eux avant la fin du service, dont la durée normale était de 5 ans, était fixée annuellement par le ministre de la guerre. Ils restaient en disponibilité de l'armée active, avant de passer dans la réserve au terme des 5 ans.
En éliminant les cas de dispense qui ne pouvaient, à l'évidence, pas s'appliquer ici (ecclésiastiques, enseignants, aîné d'orphelins de père et de mère), il ne restait que les possibilités suivantes :
- fils unique ou aîné des fils d'un père aveugle ou ayant atteint 70 ans ;
- le plus âgé de deux frères appelés à faire partie du même tirage, si le plus jeune est reconnu apte au service ;
- celui dont un frère sera dans l'armée active ;
- celui dont un frère sera mort en activité de service ou aura été réformé ou admis à la retraite pour blessures reçues en service commandé ou pour infirmités contractées dans les armées de terre et de mer.
Ces cas sont ceux prévus par l'article 17 de la loi du 27 juillet 1872, alors en vigueur.

Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer